1. En effet l’évolution ne peut rendre compte de la perfection de la nature : car celle-ci n’existe pas. Au contraire, ce qui prouve l’évolution, c’est les nombreuses imperfections, incompatibles avec l’action d’un concepteur (surtout s’il est sensé être divin et parfait), qui trouve leur explication dans les histoires évolutives des êtres vivants :
le panda est dépourvu d’un pouce opposable (primauté des primates) : il doit donc se contenter d’un 6e doigt formé par une excroissance du
sésamoïde radial2).
Chez les mammifères, le circuit du nerf laryngé part du cerveau, contourne le cœur , avant de revenir
3) vers le larynx. Surprenant chez un humain, il paraît encore plus stupide chez la girafe.
L’œil des vertébrées est monté à l’envers : les nerfs de la rétine sont situés
devant les photorécepteurs. De plus, ces récepteurs ont leur partie sensible à l'opposé de la lumière, celle-ci doit donc traverser plusieurs couches de la rétine avant d'atteindre les récepteurs
4). Outre le fait que cela diminue l’efficacité du système, le passage des nerfs qui doivent traverser la rétine oblige l’œil à posséder un angle mort. D’autres yeux sont bien plus perfectionnés, comme celui des pieuvres. Il est d’ailleurs amusant de voir des créationnistes utiliser l’oeil humain comme
preuve de la “perfection”, alors qu’il n’est ni sans défaut, ni le meilleur.
Le circuit du
canal déférent part des testicules, contourne l’urètre avant de redescendre.
Certains muscles apparaissent et disparaissent d'eux-mêmes au cours du développement embryonnaire chez l'homme
5).
Les orchidées qui fournissent une plate-forme sur laquelle les insectes pollinisateurs peuvent atterrir, la tige de la fleur fait un demi-tour pour déplacer la plate-forme vers le côté inférieur de la fleur
6).
99 % des espèces
7) ayant existé sur terre ont disparu. Ceci représente un énorme gâchis.
Les mitochondries possèdent leur propre matériel génétique (en dehors des chromosomes) et leur propre enveloppe externe, ce qui n’a aucune justification autre qu’une origine fusionnelle des mitochondries. Cela favorise les
maladies mitocondriales.
Les portions d’ADN non fonctionnels incluant les pseudogènes, copies ratées d'autres gènes. De multiples copies des gènes (fonctionnels su non) existent en général dans l'ADN. Parfois l'ADN entier est dupliqué plusieurs fois (polyploïdies). La quantité d'ADN est ainsi un très mauvais indicateur de la complexité des êtres vivants : L’être humain, sensé être l’être le plus complexe, est largement battu par de nombreux organismes en terme de nombre de gènes ou de chromosomes (paradoxe de la valeur C
8) ).
L'expression même des gènes n'est pas une machine bien rodée : de nombreux phénomènes stochastiques (le “bruit moléculaire”) interviennent
9).
Certains gènes favorisent leur transmission, bien qu'ils soient néfastes pour l'individu
10)
2. Ces imperfections de la nature se retrouvent également dans les autres domaines scientifiques (physique, géologie) :
3. Sans être des imperfections, de nombreux systèmes aurait pu être améliorés. L’argument se focalise sur ce qui marche, mais plein de choses ne marchent pas ou mal dans la nature, ou sont inutiles.
Par exemple, le carbone est un élément indispensable à la vie du fait de ses nombreuses interactions possibles avec d’autres éléments. Mais un pourquoi un dieu parfait aurait constitué la matière avec autant d'autres éléments qui sont limités ? De même, qu'elle est l'utilité des milliers de milliard d'autres galaxies12) dans l'univers ?