1. Cette affirmation repose sur une double erreur :
L’erreur d’appel à la nature, comme quoi
La survie du plus apte justifie « la loi du plus fort », l'argument selon lequel la façon dont les choses sont impliquées dans la nature, justifie qu’il doit en être ainsi Mais “EST” n'implique en aucune façon “DOIT ETRE”. L'évolution ne dit que comment sont les choses; il ne dit pas comment elles devraient être.
L’erreur de considérer ce qu’on appelle -à tort- darwinisme social, comme l’application dans les sociétés humaines de préceptes supposément défendus par Darwin, ce qui n’est absolument pas le cas
2) :
La source de ce qu’on nomme « darwinisme social » n'était pas Darwin mais Herbert Spencer et la tradition du non-conformisme protestant remontant à Hobbes via Malthus. Les idées d'évolution de Spencer étaient lamarckiennes.
La théorie de l'évolution nous montre que la survie à long terme d'une espèce est étroitement liée à sa variabilité génétique. Tous les programmes de « darwinisme social » préconisent de minimiser la variabilité génétique, réduisant ainsi les chances de survie à long terme en cas de changement de l'environnement. Une compréhension de l'évolution devrait plutôt s’opposer à toute tentative de darwinisme social si la survie à long terme de l'humanité est traitée comme un objectif.
Le seul lien réel entre le darwinisme et le « darwinisme social » est son nom.
2. Diverses idées politiques et religieuses s'inspirent de la biologie de l'évolution, y compris des idées prônant une plus grande coopération.
3. L'eugénisme et le darwinisme social sont plus souvent liés à l'essor de la science de la génétique qu'à la théorie de l'évolution.