1. Neuf autres fossiles d'Archaeopteryx ont été découverts à différents moments et à différents endroits dans des conditions bien documentées. Au moins six d'entre elles ont également des plumes sans équivoque 7) 8) 9). Sur le spécimen de Maxburg, les plumes continuent sous les os et sont recouvertes de dendrites qui se forment parfois dans les plans de stratification, ce qui exclut toute possibilité de falsification 10). En outre, plusieurs autres dinosaures à plumes (CC214) ont été découverts.
2. La totalité des observations ne tiennent pas la route :
De minuscules fractures, remplies de calcite, s'étendent à la fois dans les plumes et les os, montrant qu'elles ont la même source. Elles correspondent également parfaitement d'une dalle à l'autre, prouvant que les deux s'emboîtent
11). Ces fractures sont invisibles à l’œil nu ; un faussaire du XIXe siècle ne saurait même pas qu’elles existent, et encore moins être capable de les reproduire.
Le “double effet” sur la contre-table est dû à la méthode de la fossilisation. Des bactéries dégradant les plumes se sont développées sous les plumes, entraînant la lithification des sédiments et préservant ainsi une impression de plume durcie. Lorsque les plumes se sont dégradées, les sédiments ont été pressés pour créer un moulage de la surface
12). La preuve de ce processus, y compris des bactéries lithifiées, est visible à fort grossissement et ne peut pas être fabriquée de manière plausible.
Les autres manques de détails résultent du fait que le corps de l’
Archaeopteryx a reposé sur une surface plane sans s’y enfoncer profondément. La majeure partie du fossile était situé au-dessus du plancher océanique, dans les sédiments qui s’y sont déposés autour et au dessus. Lorsque les schistes se sont scindés le long de la surface d'origine du fond marin, la partie supérieure contenait l'essentiel du fossile, tandis que la partie inférieure ne montrait que l'impression que le corps avait faite sur le fond marin. Ce modèle est typique des fossiles de Solnhofen.
13)
La différence de texture dans la zone fossile est due à l'impression du corps de l'animal
14).
Les “points” bombés sont des irrégularités naturelles. Il n'y en a pas qui n'ont pas de dépressions correspondantes sur la contre-dalle. Les deux moitiés s'emboîtent bien, sauf lorsqu'une surface a été détruite par une préparation ultérieure
15).
Les fissures capillaires sont remplies de calcite à la fois dans la dalle d'origine et dans la zone où Spetner prétend qu’il s’agit de ciment. De plus, les fissures correspondent entre la dalle et la contre-dalle
16). Rien de tout cela ne serait possible si les fissures étaient formées après l'application d'une couche de ciment.
Les différences d’apparence sont dues aux résolutions différentes utilisées dans la photographie par microscopie électronique à balayage
17).
Les matériaux inconnus ne font clairement pas partie de la matrice de calcaire
18). Les grains de carbonate qui les recouvrent sont simplement de la poussière.
Les différences chimiques entre les zones fossiles et non fossiles sont probablement dues aux résidus de conservateurs appliqués aux zones fossiles
19).
3. Même si c’était un faux, cela m’infirmait pas pour autant les dizaines de millions d’autres fossiles. Le seul intérêt pour les créationnistes d’essayer d’invalider ce fossile est donc de sous-entendre un complot mondial de manipulation. C’est donc un pur argument complotiste.
4. Contrairement à la vision actuelle (où de nombreux autres dinosaures à plumes on été retrouvé), l’idée que les oiseaux étaient les descendants des dinosaures se basaient plutôt sur les ressemblances morphologiques du squelette. S elle était séduisante, cette théorie était loin d’être considérée comme certaine. Archéoptéryx était certes considéré comme un spécimen intéressant, mais loin d’être une preuve suffisante pour affirmer cette transition.