aucun_fossile_intermediaire_entre_les_poissons_et_les_tetrapodes_n_a_ete_trouve

Il n’y a pas de fossiles intermédiaires entre les poissons et les tétrapodes 1) 2)

Il existe plusieurs bons fossiles de transition :

  • La plupart des poissons ont des narines externes antérieures et postérieures. Chez les tétrapodes, la narine postérieure est remplacée par la choane, une narine interne s'ouvrant à l'arrière du palais. Kenichthys, un fossile chinois âgé de 395 millions d'années, se situe exactement entre les deux, ses narines étant situées à la marge de la mâchoire supérieure 3).
  • Un fossile présente huit doigts osseux dans la nageoire avant d'un poisson à lobes, ce qui montre que les doigts se sont développés avant les tétrapodes terrestres 4).
  • Un humérus daté du dévonien présente des caractéristiques montrant qu'il appartenait à un tétrapode aquatique qui pouvait se relever avec ses membres antérieurs, mais ne pouvait pas se déplacer d'avant en arrière pour marcher 5).
  • Acanthostega, un fossile du Dévonien d'environ 60 cm de long, vivait probablement dans des rivières 6) 7). Ses membres étaient polydactyle, sans poignets ni chevilles 8). Il était principalement, sinon exclusivement, aquatique: il avait des branchies internes ressemblant à celles des poissons 9), et ses membres et sa colonne vertébrale ne pouvaient pas supporter beaucoup de poids. Il y avait aussi un étrier et un système sensoriel latéral comme un poisson.
  • Ichthyostega, un tétrapode des rivières du Dévonien, mesurait environ 1,5 m de long et était probablement amphibie. Il avait sept doigts sur ses pattes arrière (ses pattes avant sont inconnues). Ses membres et sa colonne vertébrale étaient plus robustes que ceux d’Acanthostega et sa cage thoracique était massive. Il avait sur sa queue des épines ressemblant à des poissons, mais elles étaient moins nombreuses et plus petites que celles d'Acanthostega. Son crâne présentait plusieurs caractéristiques primitives ressemblant à des poissons, mais il n’avait probablement pas de branchies internes 10).
  • Tulerpeton, présent dans des dépôts estuariens à peu près du même âge que Acanthostega et Ichthyostega, avait six doigts sur ses membres antérieurs et sept sur ses membres postérieurs. Ses épaules étaient plus robustes que celles d’Acanthostega, ce qui donne à penser qu’il était un peu moins aquatique et son crâne semble être plus proche d’amphibiens du Carbonifère tardif que d’Acanthostega ou d’Ichthyostega.
  • Elpistostege : un fossile de 202011) 12) révéle la présence d’un humérus (bras), d’un radius et d’un cubitus (avant-bras), de rangées de carpes (poignet) et de phalanges organisées en extensions (doigts) dans sa nageoire pectorale.
  • Occultation des faits

1)
Morris, Henry M., 1974. Scientific Creationism, Green Forest, AR: Master Books, pp. 82-83.
2)
Watchtower Bible and Tract Society, 1985. Life–How Did It Get Here? Brooklyn, NY, p. 72.
3)
Zhu, Min and Per E. Ahlberg, 2004. The origin of the internal nostril of tetrapods. Nature 432: 94-97. See also: Janvier, Philippe, 2004. Wandering nostrils. Nature 432: 23-24.
4)
Daeschler, Edward B. and Neil Shubin, 1998. Fish with fingers? Nature 391: 133.
5)
Shubin, N. H., E. B. Daeschler and M. I. Coates, 2004. The early evolution of the tetrapod humerus. Science 304: 90-93. See also: Clack, J. A., 2004. From fins to fingers. Science 304: 57-58.
6)
Coates, M. I. 1996. The Devonian tetrapod Acanthostega gunnari Jarvik: postcranial anatomy, basal tetrapod interrelationships and patterns of skeletal evolution. Transactions of the Royal Society of Edinburgh: Earth Sciences 87: 363-421.
8)
Coates, M. I. and J. A. Clack, 1990. Polydactyly in the earliest known tetrapod limbs. Nature 347: 66-69.
9)
Coates, M. I. and J. A. Clack, 1991. Fish-like gills and breathing in the earliest known tetrapod. Nature 352: 234-236.
10)
Murphy, Dennis C., 2002. Devonian times: Ichthyostega stensioei. http://www.mdgekko.com/devonian/Order/re-ichthyostega.html
12)
Cloutier, R., Clement, A.M., Lee, M.S.Y. et al. Elpistostege and the origin of the vertebrate hand. Nature (2020). https://doi.org/10.1038/s41586-020-2100-8
  • Dernière modification : 2020/03/25 09:01
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